Canal du Nivernais à vélo : du 24 Août au 06 Sept 2024.
Rendez-vous incontournable des Cyclotouristes du 3C, la Randonnée vélo, de nos quatre G.O, (Jacky, le capitaine de route, Janine, l’hôtesse omni présente, J.François, l’homme qui n’a rien a dire et Danielle, miss doudoune) nous a emmené dans une déambulation cycliste le long du canal du Nivernais.
Danielle, qui semble avoir été l’initiatrice de ce projet avait, un moment, perdu la foi devant le peu de ‘sites visitables’ dans l’environnement immédiat du canal. Cette peur n’était pas fondée car, après avoir vu Apremont, gouté au Karting a Magny cours, cheminé sur les chemins de hallage, plongé dans l’univers des mineurs a la Machine, vu l’échelle d’écluses de Sardy, navigué dans les tunnels de Collancelle, vu une Safranière, assisté aux enchères dans le 2ème marché aux cadrans de France, compris les enjeux du flottage du bois de chauffage et approché la capitale des fèves des galettes des rois, on peut dire que cette déambulation fut un succès. Autre succès d’importance, l’extraordinaire assiduité des participants pour faire du vélo dans une remarquable convivialité.
L’accueil : Sur place, ça commence mal. Un violent coup de vent nous perturbe avant le début du Briefing et nos regards se tournent vers un camping-car qui a perdu son tendelet et couché sa parabole télé. Ensuite on retrouve les participants, ‘pédaleurs du dimanche’ et quelques pros.
Après un exposé sécuritaire de J.François, Janine offre, à chaque équipage, un cadeau royal : un vélo peint à la main, par elle, sur un pavé d’ardoise. C’est magnifique. Pour l’unité d’un groupe il n’y a pas mieux.
Aujourd’hui, c’est le grand jour, on part sur les vélos, direction le Bec D’allier. Quand je dis on part, ce n’est pas tout à fait vrai, J.F s’offre une crevaison au moment de partir, alors on l’attend. Ensuite, Josette joue de malchance et chute. Plus de peur que de mal, mais son capital confiance s’effrite un peu. Sur la plateforme qui domine le bec d’allier, on perçoit au loin le pont canal du Guétin, le Château d’Apremont ou nous serons demain et, ne le dites pas, on remarque la chute de Monique. Au départ de la plateforme, pour le retour, Laurent nous place, dans la descente, un rush à 56 km/h. Waouh ! A l’arrivée sur le terrain de camping, un groupe de jeunes fera la Holà à nos cyclistes.
Après midi, parcours dans la ville en petit train. Cette ville médiévale possède de jolis monuments, mais La bande son du train n’était pas trop documentée.
En fin de visite, dans le palais ducal, on assistera à l’affaissement vertical de J.François. Ginette, profitant de l’occasion, se jeta sauvagement sur lui. Au final durant cette journée, 4 chutes et une crevaison.
Second jour, pour moi le plus beau de ce séjour. Il fait beau, le groupe roule paisiblement sur le bord du canal latéral de la Loire et soudain, le téléphone de J.F sonne. Un drame vient d’arriver à l’arrière du groupe, Maurice a perdu sa selle.
Le sifflet retenti, le groupe s’arrête, c’est la consternation, sauf pour Jacky. Ayant repéré une casse auto sur la rive opposée, il invite Maurice à y aller, ce sera sa planche de salut. Peu de Kms après, on franchi les 343m du pont canal du Guétin, mis en eau en 1838, pour arriver a Gimouille. Déplacement vers le Bec d’Allier et joli regard sur les girouettes qui ornent les toits des maisons.
Au resto, suite a la complicité de Brigitte avec la patronne des lieux, Maurice aura droit a une entrée ‘sans celle’.
Après le repas, déplacement vers Apremont, la perle de l’Allier et fief de la famille Schneider. Avant d’arriver, on croisera l’écluse circulaire des lorrains et un très beau lavoir.
Dans ce village, d’un autre temps, le joyau c’est le parc floral, au pied du château. On y resterait des heures tellement c’est beau et reposant. Le gazon, présent partout, n’a pas un brin au dessus des autres, on pourrait dormir dessus. Du bâtiment appelé le belvédère, on aperçoit la rivière l’Allier et le Château. Plus bas on admire le Pont Japonais et le Palais Indien. Un régal pour les yeux. Dans les écuries du Château, un ensemble remarquable de scénettes nous fait revivre l’histoire de la famille Schneider, c’est magnifique.
Aujourd’hui, c’est Magny cours et le Karting. Les futurs champions feront une bonne sieste avant de s’affronter sur la piste. Sur la piste, ou Laurent fera 7 tours, alors que la majorité n’en fera que 5, on verra Laurent et Gaston s’affronter. Pour quitter Magny cours, Jacky nous fera prendre un vilain chemin caillouteux. Ce chemin, qui de plus, est montant, servira d’excuse à Jacqueline pour me tomber dessus ... en douceur tout de même.
Ce soir évènement exceptionnel, le camping nous offre l’apéro. C’est grandiose, rare, mais surtout très convivial.
Décize, pas grand-chose à en dire car il fait si chaud que tout le monde fait la sieste. Un seul évènement majeur, le dépannage du vélo de Michel. Comme en Moselle, toutes les bonnes volontés se manifestent. Ils seront quatre à aider Michel, un qui travaille (Comme a l’EDF), un qui assiste, un qui contrôle et au final ça fonctionne le temps d’un tour du camping….. Un fil électrique est coupé. Une autre équipe se met au travail et au bout de 20 mn, la réparation (provisoire) est faite. Ce soir j’ai des hallucinations, il est 22h et je croise plein de monde dans les couloirs des douches, ferait’ il encore chaud ?
Aujourd’hui un grand jour, on va vers Cergy la Tour. Hormis le marché local qui est superbe, un détail retient l’attention de ces dames « La zigounette ».
Curieux par nature, j’écoute ce qui se dit et je suis atterré et réjouit. Ca ira de « Ce n’est que ça … ! », « J’ai mieux à la maison … », « 5€ les 15 pièces !….. moi je n’ai besoin que d’une seule pièce …. plus grosse ….. », ben voyons ! Je n’en dirai pas plus. Heureusement que la statue de Notre Dame du Nivernais remet les pendules a l’heure. Sur le chemin du retour, notre capitaine de route se lâche, la vitesse oscille entre 19 et 21 ce qui entraine un énorme allongement du groupe. A nouveau sieste et déplacement vers la ville. L’église, belle a l’extérieur est très triste a l’intérieur car très sombre. Sur la place du village, on entendra un villageois dire « Vos vélos électrique me font peur car, si vous faites pipi sur la selle vous allez vous électrocuter ….. ».
Ce soir au briefing, tout le monde est focalisé sur un point, les sandalettes de Jacky.
Un investissement local très tendance. Deux bonnes nouvelles par contre : suite a une action efficace de Chantal, demain nous déjeunerons tous au resto de la mine et suite a une bonne gestion des finances du groupe, samedi soir nous aurons une soirée pizza.
La machine, nom d’une commune française, doit son nom à un système d’extraction du charbon qui fut expérimenté ici. Sur la route, Jacky se prend un moins 4 points pour nous avoir emmenés bien loin du chemin qui montait vers la Machine. Une consolation, pour lui, il regagnera très rapidement ses points perdu.
Visite du superbe musée de la mine ou l’on apprend que la mine a appartenu à une époque à la famille Schneider, la même famille qui possède le village d’Apremont.
Ensuite déplacement et visite du puits des Glénons
En vraie grandeur, lampe à la main, nous découvrons la dure réalité de la mine et la vie sombre de Lisette, cette ânesse qui vivait sous terre.
Honnêtement cette plongée sous terre était très intéressante mais stressante et oppressante. De retour a l’air libre, superbe repas du a une très glorifiante action de Chantal. Au briefing ce soir, pas grand-chose à dire, quoi que ! Monique nous pose une devinette : « Ou était la petite culotte de Grace Kelly le soir de ses noces ?», réflexion et réponse « En principe ôtée ». Vous suivez ?
Aujourd’hui, transit vers Baye, et repos. Nos G.O en écraseront une bonne (Sieste).
Pendant que certaines papotes à l’ombre, d’autres jouent à un jeu de cartes de ‘con’ (Le mot n’est pas de moi), les hommes s’affrontent a la pétanque et les seuls qui bossent sont Nicole et Rémi, parce qu’ils nous préparent des petits canapés pour le pot d’anniversaire de Nicole.
Ce sera grandiose. Merci les amis. Pour finir la journée, soirée pizza, un régal rondement mené.
Dimanche. Fini le repos, ce mâtin on bosse, enfin on fait du vélo vers l’échelle d’écluses de Sardy. 16 écluses qui se suivent, sur une courte section du canal, avec a chaque fois la correction d’un dénivelé de 2 m.
Le décor est magnifique et la manœuvre des portes d’écluses se fait encore à la main. Roger s’essaiera à la manœuvre et dira « C’est costaud et pas si facile que ça ».
Dans le village de Sardy on verra de splendides décors représentant des scènes de la vie de tous les jours. La scène sur la maitresse d’école face à sa classe était, pour moi, la meilleure !
On ira jusque l’écluse n°24 visualiser ce qu’est un barrage à aiguilles. Un ingénieux système pour réguler le débit du fleuve, en l’occurrence l’Yonne.
Après midi, croisière fluviale sur le canal. A 6 km/h, on parcourera, sur quatre kilomètres, les tunnels de Collancelle, de Mouas et de Breuil.
Grace aux éclairages du bateau on a pu admirer les magnifiques voutes réalisées en 1784. Nous sommes aussi passés sous le pont des amoureux. Une légende dit qu’un des ingénieurs du canal, tombé amoureux d’une jolie fermière, fit construire ce pont pour la rejoindre. Ce n’est qu’une légende, mais si c’était vrai, quelle force cet amour …. ! Au retour, sur la base nautique de l’étang un arrêt au pied de la statue de M Pierre Paul ZIVY qui fut le sauveur du canal du Nivernais et l’inventeur du tourisme fluvial.
Lundi, journée vers une Safranière. Parti de bon mâtin, Jacky nous mènera sans embuches jusque Chatillon en Bazois. Sur le parcours du canal nous verrons pour la première fois des écluses doubles dans le sens de la longueur.
Au pied du Château de Chatillon, dans un décor reposant, tel un motard, Gaston nous place une roue AR en voulant franchir le pont de l’écluse. La bête (son vélo) se cabre et projette notre bon Gaston à terre, c’est l’horreur. Un couple de Camping-caristes, proche des lieux courent vers Gaston et c’est la délivrance.On a frolé le pire !
Sous les pommiers, on fera un pique nique paysan
Pour rejoindre la safranière, Jacky perdra à nouveau 4 pts suite a un +5 kms, mais on lui pardonnera. A la safranière, bonnes explications du couple mais point de crocus car ce n’est pas la saison. Une remarque : il faut être très passionné par cette culture car dès que la période de floraison est là, il faut être dispo 24h sur 24 pour récolter …. 800 gr de Safran. A 35000€ le Kg, l’effort est bien récompensé.
De retour à Baye, avant le départ pour Pannecot il y a foule aux douches. Au travers des cloisons, peu épaisse, j’entendrais le cri de douleur de Janine lorsque l’eau froide frappa son corps chaud ….. !
A Pannecot, retrouvailles entre les groupes 1 et 2
Bizarrement, pour être vrai, au cour d’un sketch, Ginette perdit sa petite culotte rouge …I’m shocking.
Ce matin, pour nous les gars de la ville, une visite spectaculaire, le marché au cadran et surtout le 2ème de France en importance.
Ouvert en 1983 et agrandi en 1999, il réalise 75000 ventes de bêtes par an. Ce matin c’est jour de ventes des bovins.
Guidé par un ancien président du marché, nous verrons tout le fonctionnement de cette structure. Ce fut super intéressant. Ensuite parcours alimentaire dans le marché, ou une petite barquette de pommes de terre cuite à la graisse de canard avec quelques manchons de canard fit mon affaire ….hum ! Pour finir visite du musée du Charolais avant de rejoindre Clamecy.
Ce soir au briefing, une interview et une révélation. A une question posée par Jacky à Josette a propos de son habitude à rouler au milieu de la route, elle répondit « Je roule au milieu car ça penche à D ». C’est sûrement vrai.
Ce matin de mercredi, alors que je prends mon petit déjeuner, derrière la baie de mon C.Car, je suis perturbé. Proche des sanitaires je vois passer Ginette avec sa robe de chambre kangourou, Andrée avec la sienne grise, Marie Agnès avec sa robe de chambre extra courte et Mireille tout de blanc vêtue. J’assiste au défilé des grâces.
Vers 10h30, départ vers Surgy le long du canal. Sur le canal il y a des mouvements de bateaux et c’est superbe à voir. En cours de route on croisera la Chartreuse de Basseville et on apercevra un audacieux qui escalade les roches de Basseville.
Après midi, visite du musée du flottage. Superbe musée ou des maquettes, plus vraies que nature, nous content l’histoire du flottage du bois du Morvan vers Paris
Le premier train de bois flotté pour Paris sera réalisé en 1547. Il mettra 11 jours pour rejoindre Paris. En 1804, 1535 trains de bois partirent de Clamecy vers Paris. Cette activité cessa en 1924 du fait de la concurrence du train. Nos deux guides seront exceptionnels. Au sortir du musée Janine nous posera une devinette « Comment les gens de Clamecy le haut, appelaient ils "les gens d’en bas », ….. « Les chiés dans l’eau ». Ce n’est pas très sympathique mais ça devait correspondre à une réalité.
Ce soir on honore nos G.Organisateurs
Le groupe offre un pot à nos G.O et les félicite pour ce merveilleux séjour qu’ils ont imaginé pour nous. L’idée était parfaite, la réalisation excellente. En fait Jacky a perdu 8 pts mais en a récupéré des milliers, Janine a tout géré, surtout le pain, avec discrétion et efficacité, J.F qui n’avait rien à dire, a œuvré en silence et Danièle, qui n’a pas quitté sa doudoune a beaucoup travaillé avec son téléphone et son ordi. Bravo les amis, l’an prochain on repart avec vous, enfin si vous le voulez bien.
Ce matin, pause, on commence déjà à penser au retour. Après midi, on fera un petit parcours vers un viticulteur. En cours de route, arrêt dans Cuncy :
Ce petit hameau du village de Villiers sur Yonne, fut, avant la révolution, le village de Chevroches. Dans ce hameau une superbe église, un passé de carrières et de superbes maisons d’époques devenues des résidences secondaires avec piscine. Là malheureusement, on perd Marie que l’on retrouvera plus tard chez le viticulteur.
Pour arriver chez celui-ci, une petite pente à 11,5% sur environ 2 kms en fera transpirer certains. Chez le viticulteur, pas d’accueil, quoique le chien fait le spectacle. En employé nous fait une dégustation, au compte goutte, dans une superbe cave :
Mais on voit bien que ce n’est pas son métier. De plus, cet employé boira avec nous en nous disant, en douce « J’en profite parce que le patron n’est pas là. ».
Dernier jour, on part vers Coulanges ou existe encore la dernière faïencerie de la région et elle est tenue par la famille de feu le navigateur Alain Colas. Pas de visite possible de cette faïencerie.
Visite rapide de la ville ou trône, sur la place du village, une statue a la gloire des ‘Chiés dans l’eau’, en fait à la gloire des hommes qui ont convoyés les bois flottés vers Paris.
Sur le chemin du retour, petite explication sur la Chartreuse de Basseville (Année 1328) et on évite de justesse un incident. Le guidon du vélo d’Andrée est desserré et la conduite devient dangereuse. On répare et on repart.
Au retour au camping, Laurent nous glisse sur WhatsApp un chiffre : 327. C’est le nombre de kilomètres que nous avons réalisé durant ce séjour, bravo pour tout le monde.
Après midi, départ vers 17h pour une visite de la ville. Ayant été mandaté un peu tardivement guide, je fais de mon mieux. Début de la visite de la vieille ville par une superbe maison, aux volets bleu, merveilleusement décorée, puis une maison commerçante avec la trace d’une cage d’escalier :
La rue de la monnaie, la mairie avec les halles au Rez de Chaussée, l’Abbatiale qui est malheureusement fermée, la façade du musée de Clamecy, l’ancienne école militaire royale, la maison éclusière et l’église Bethléem qui est aussi en travaux. Une petite déception je découvrirais un peu tard que le canal du nivernais traversait la ville basse à une époque et que des travaux gigantesques avait été réalisé pour le détourner, sur le cour de l’Yonne, car il apportait des nuisances à l’hôpital situé près de la maison éclusière.
La fin du séjour arrive, on se dirige vers la Guinguette de Tambourinette. Sur les passerelles, Josette s’accrochera à Gaston car sur les bords ça penche vers l’eau (Je te taquine Josette). A la guinguette, le repas sera de qualité, le vin à volonté et la convivialité d’actualité. Retour à la lueur des lampions, gros bisous d’au revoiret pour certains, RdV à Bourges et pour les autres RdV l’an prochain sur les bords de la nationale 7 à Lapalisse avec Charles Trenet (vous avez 1 an pour apprendre la chanson)
A bientôt Jacky, Janine, J.François et Danièle et encore merci pour cette superbe organisation !
Serge POUPEL