Voyage des sens dans le Périgord du 4 au 11 septembre

Les seize équipages se retrouvent à la ferme Catinel, près de Montignac Lascaux

Il fait beau et chaud. La réunion d'accueil a lieu à l'ombre. Certains se retrouvent et cherchent quels voyages, ils ont déjà partagé. D'autres se découvrent.

Puis nous sommes rapidement dans le vif du sujet. Nous visitons cette ferme d'élevage de canards. Ces volatiles palmés disposent chacun de douze mètres carrés. Un grand luxe par rapport aux conditions de vie de leurs congénères en élevage intensif. Toute leur alimentation est produite sur place. Aucun traitement sanitaire n'est nécessaire. Un élevage raisonné pour une très bonne qualité de production.

Le repas champêtre qui suit la visite est très agréable, animé et succulent. Cette première journée est prometteuse. Demain premier déplacement vers la grotte de Lascaux

Après une nuit très calme à la ferme, nous prenons la route pour découvrir les célèbres peintures rupestres. Bien sûr ce ne sont pas les originales puisque le site est fermé depuis 1963. Mais la reconstitution est bluffante. Nous avons un jeune guide compétent et plein d'humour. La visite est passionnante.

Le bâtiment qui abrite la reconstitution a été conçu par un architecte Norvégien. Il s'intègre bien dans la nature environnante.

Mais il est déjà temps de partir pour découvrir un autre type d'architecture. Le château de Losse. Nous déjeunons le midi sur le parking visiteur. C'est une forteresse médiévale remaniée en château renaissance.

Décidément cette journée nous fait faire des bonds dans le temps, en termes d'architecture, de la préhistoire au 21^ème siècle en passant par le moyen âge et la renaissance. La visite du château est bien menée par une charmante guide. Puis nous flânons dans les jardins à la recherche d'ombre et de fraîcheur.

L'après midi avance, alors nous terminons cette belle journée à Saint Léon sur Vézère, charmant petit village périgourdin, l'un des « plus beaux villages de France ». De nombreux artisans d'arts s'y sont installés. De petits glaciers offrent un large choix de délicieux parfums. Et curieusement, on y retrouve très vite un grand nombre de camping caristes. C'est le rendez-vous des gourmands...

Une belle journée se termine sur le parking du cimetière. Nous nous regroupons sous un arbre pour notre réunion journalière. Nous téléphonons à Sylvain et Gisèle qui n'ont pas pu nous rejoindre à cause d’un problème de santé. Nous les avons invités sur notre groupe WhatsApp pour qu'ils puissent nous suivre de loin. Alors Louis demande à Sylvain une de ses histoires, car il sait très bien les raconter. Sans attendre il s’exécute. Louis a installé un ampli pour que tout le monde en profite. Il est très doué pour amuser l’assistance. C'est un bon moment partagé avec nos amis « privés de sortie ».

De bon matin, nous partons vers le camping du Parc de Bournat.

Arrivés sur place, il n'y a qu'une barrière qui nous sépare de ce parc 1900. Après avoir mangé, nous remontons de nouveau le temps. D'ailleurs la joyeuse équipe retombe bien vite en enfance sur les manèges du parc. Puis chacun s'éparpille dans les différents commerces d'époque, photographe, boulanger, garagiste... jusqu'au moulin et à la chapelle. Puis poussé par la soif et la chaleur, tout le monde se retrouve au centre du village du parc, à l'ombre sous la grande halle, pour boire des boissons fraîches ou déguster des glaces, bien sûr. A 16 h 00, la boulangère sort le pain du four à bois. Les clients sont nombreux pour acheter ces belles boules croustillantes.

Puis, en fin d'après midi, bien fatigués, mais heureux certains vont se rafraîchir dans la piscine du camping.

Le jour suivant, nous n'avons que cinq kilomètres pour nous rendre au gouffre de Proumeyssac. Avant d'enchanter les touristes, ce grand trou effrayait les paysans du XVIII^ème siècle, à cause des nombreuses légendes le concernant. C'est en 1907 que ce gouffre a été exploré grâce à une nacelle suspendues à une corde. Il fallait vraiment être courageux ou fou pour descendre dans le noir suspendu dans le vide. Notre groupe empreinte un chemin plus sûr. Une nacelle est toujours utilisable mais le nombre de personnes pour y accéder est très limité. Alors, nous suivons un tunnel creusé dans la roche. Il débouche sous une immense voûte ornée d'une multitude de cristallisations aux noms évocateurs, la méduse, la cascade, la pieuvre ou la sirène. Cette cavité a été baptisée la cathédrale de cristal. L'éclairage met ce magnifique décor naturel en valeur. Tout notre groupe repart émerveillé.

Nous reprenons ensuite la route du Bugue pour nous installer sur l'aire de camping car de la ville près du centre pour y déjeuner. Ensuite l'après midi est libre. Cela permet à chacun de découvrir, à son rythme, la jolie bourgade ou de flâner au bord de la Dordogne. Une partie de boule s'organise ensuite à l'ombre. La chaude après midi incite au farniente.

En soirée, nous partageons un verre de l'amitié invités par les Alain du groupe pour leur fête. C'est également l'anniversaire de l'un d'eux. Encore une occasion de partager de bons moments tous ensemble.

Après une bonne nuit, nous sommes attendus chez la grande Joséphine. Le château des Milandes a été très bien restauré par les actuels propriétaires. Une très belle exposition retrace la vie de l'artiste qui était tombée amoureuse de ce château dans les années 40. On la découvre résistante, mère de famille, militante. C'est très émouvant. Surtout lorsque l'on connaît la fin de l'histoire.

Ensuite dans le très beau parc, nous assistons à un spectacle de rapaces. Puis nous découvrons la chapelle du château. Elle vient tout juste d'être restaurée avec soin et son histoire nous y est dévoilée.

En milieu d'après midi, nous nous installons sur un parking tranquille, proche du centre de Sarlat. La proximité de la ville permet à certains de faire quelques courses tandis que d'autres trouvent une place ombragée pour y jouer aux boules.

Le jour suivant est consacré à la découverte de Sarlat. Le matin, nous visitons librement le célèbre marché. C'est le plus grand de la région. La matinée n'est pas encore trop chaude. Mais il est difficile de progresser le long des étals. Il y a encore beaucoup de monde à cette époque de l'année.

Ensuite, l'après midi, nous découvrons l'histoire mouvementée de la ville, grâce à la guide de l'office du tourisme. Elle nous explique l'évolution architecturale des quartiers historiques marqués par la guerre de cent ans et les guerres de religion. La chaleur est revenue. Heureusement notre guide connaît bien les endroits les plus ombragés. Très férue d'histoire, elle est également, particulièrement attentive à notre confort.

Malgré tout, la visite terminée, nous ne pensons qu'à nous mettre au frais pour nous réhydrater ou déguster d'exquises glaces. La deuxième partie de l'après midi est libre. Nos joueurs de boules ont repris place sous les arbres, tandis qu'une autre activité s'organise. Nos pieds ont souffert. L'une d'entre nous sort une cuvette d'eau pour tremper les siens afin de les soulager, puis une autre et une autre, le spectacle serait certainement surprenant, voir affligeant pour les passants mais qu'est ce que cela fait du bien ! Et par bonheur, nous sommes à l'écart des chemins.

Après une nuit réparatrice, nous reprenons la route pour le domaine de Vielcroze à Castelnaud la Chapelle. La culture des noix et leur transformation nous y est présentée. Nous sommes reçus par des amoureux de ce savoir faire ancestral. Ils nous font partager leur passion. La qualité du produit, le respect de la nature sont leur moteur. Il en est de même pour la truffe dont nous apprenons les méthodes de culture. Notre guide est très pédagogue et intéressante. Le chien de la maison nous fait en sa compagnie, une démonstration de son talent, à la recherche du précieux champignon. Lors de la dégustation qui suit la visite, nous comprenons que la qualité des produits est proportionnelle à la passion du métier. Ici c'est le top, inutile de dire que les clients que nous sommes se pressent ensuite très volontiers vers la boutique.

Mais ne traînons pas trop, car nous devons rejoindre la Roque Gageac pour y manger avant de faire une petite croisière sur la Dordogne en gabarre.

Là encore, nous avons une guide passionnante. Elle nous explique l'utilisation de ces embarcations d'autrefois et nous détaille le paysage que nous traversons. Tout cela sans aucune pause. Heureusement car la chaleur et la digestion pourrait nous inciter à nous assoupir. Ce serait dommage car le spectacle est magnifique. Les maisons de la Roque Gageac sont accrochées en partie à la roche et descendent jusqu'au bord de la Dordogne. Les rives boisées de la rivière sont riches en biodiversité malgré la présence de certaines variétés invasives néfastes à la préservation des berges.

Après cette balade, au fil de l'eau, nous reprenons la route pour le Rocher de la Cave. Nous nous y installons au camping. Il n'est pas trop tard pour se rafraîchir dans la piscine et prendre une bonne douche avant le repas du soir. C'est déjà notre repas de fin de séjour, l'occasion de remercier, encore une fois, Louis et Josiane pour l'organisation de ce circuit. Maintenant ils vont pouvoir souffler tout s'est très bien passé.

Notre repas de ce soir est gargantuesque riche en spécialités régionales. Nous avons un peu de mal à tout finir, le cuisinier a vu grand, mais la gourmandise nous pousse tout de même à terminer le délicieux gâteau aux noix.

Au réveil, nous sommes prêts à faire une dernière visite avant de nous quitter. En effet à 500 m du camping, il y a un très beau jardin d'eau. Les variétés de lotus, nénuphars et autres plantes de berges sont très nombreuses. Mais soudain un bruit. Dans le ciel on aperçoit un hélicoptère bleu et un hélicoptère rouge. Et bien ça, alors, ce sont les candidats de l'émission « la carte au trésor ». Le bleu se pose près du jardin, le candidat suivi de son cameraman, court vers l’accueil, échange quelques mots avec les personnes présentes et repart bien vite. A t-il fait fausse route ? Il faudra suivre l'émission pour en savoir plus. Quelle aventure ! Nous poursuivons tranquillement la visite de ce magnifique jardin avant de déjeuner et de reprendre la route vers des directions très différentes maintenant.

Véronique Serre