Découverte du Parc des Boucles de la Seine Normande du 22 au 31 Mai 2023.

Lors de la parution de la brochure des sorties 2023, j’étais passé devant la proposition « Boucles de la Seine Normande » car, partir faire un séjour découverte à 50 km de chez moi me paraissait inintéressant. A coté de chez soi, on connaît tout, donc… cherchons ailleurs ! Et puis, je me suis rappelé le séjour, de l’an dernier, dans le Vexin Normand, proche lui aussi (120 Km) et j’ai revu ma position. Je me suis remémoré le super parcours créé parVéronique et Philippe.

Premier jour, la convocation est pour 16 h 30 mais à 15 h, 50% du groupe est déjà là. A 18 h, tout le monde est là. En faisant le compte nous sommes 26, plus 4 chiens et 2 chats et même 27 car au dernier moment James arrive tout dégoulinant d’un petit 50 Km à vélo. Un regret, Christian, notre musicien n’a pas apporté sa trompette, en revanche, Sylvain est venu avec son répertoire de blagounettes.

Ce matin, réveil en fanfare vers 7h. Le parking où nous sommes installés, sert de zone d’échange pour des transporteurs de légumes et nous sommes contraints de subir, durant une bonne heure, la valse des palettes. Le danseur étoile (le chauffeur), manœuvre ses petits rats (les palettes) avec une fougue très dynamique. Bien éveillés, nous abordons notre première visite, l’Abbaye St Georges de Boscherville (dans un village dédié à St Martin). Notre guide, qui connait bien son sujet, sûrement échaudé par des visiteurs peu enclins à l’écouter, nous demandera en permanence s’il n’est pas trop long. Les bâtiments, surtout l’église, datent du XIIème siècle

Il est difficile d’imaginer que la salle capitulaire ou conventuelle, ait servie d’étable et de grange. L’après midi sera consacré aux jardins mais surtout au pavillon des terres, dans le village, où une artiste réalise des œuvres d’arts. La création en cours est une coquille de bénitier garnie de minuscules fleurs.

Le lendemain, journée au château du Taillis.

Notre guide, propriétaire des lieux, a quelques problèmes d’élocution car hier il a reçu un groupe d’Américains et sa nuit a été courte. Malgré cela la visite sera très intéressante jusqu’au moment où ……… Un choc, un bruit, que dis-je, un cataclysme se produit, Patricia est à terre. Terrassée par son p… et la légèreté de son siège pliant, notre collègue chute. Le drame se déroule sous nos yeux. Aussitôt les bonnes volontés se manifestent, réconfort, massage, tout est fait pour remettre Patricia debout, mais c’est sans compter sur sa détermination. Elle se relève seule, insulte le siège, nous sourit et ça repart. Après midi, la visite du petit musée de la Traversée de la Seine, lors de la retraite des Allemands à la fin de la guerre, sera très instructif.

Qui pense Jumièges, pense à l’Abbaye.

A une époque on disait d’elle que c’était la plus belle ruine de France

L’Abbaye, de style Roman dépouillé, très bien mise en valeur par le département, nous a été contée par un guide très pédagogique. Une seule ombre au tableau, Nicole restera à la porte car les chiens, même tout petits, ne sont pas acceptés pour les visites. A la sortie, pour rejoindre les C.Car, Patricia nous snobe avec son vélo électrique

Vu son déhanchement, preuve nous est montré qu’hier le coccyx n’a pas été touché.

 Le Manoir d’Agnès Sorel, une renaissance. Ayant vu le bâtiment en ruine, il y a 25 ans, nous découvrons plus qu’une restauration, un vrai renouveau. Dommage pour nous que le propriétaire ne soit pas là, car la guide remplaçante ne maitrisait pas toute l’histoire du bâtiment. Pour info, Agnès Sorel, favorite officielle du roi Charles VII, est décédée ici mais son corps est à Loches. Ce soir, grand moment de convivialité, Laurent fête ses 7. ans. C’est super sympa mais je perçois que moi je suis dans la moyenne sup.

Vendredi, j’ai malheureusement une contrainte familiale et après coup une grande frustration, j’ai loupé ma rencontre avec Monique. Tout le monde s’accorde pour dire que cette visite de l’Écomusée maison du lin fut une merveille. Chacun a confectionné sa petite poupée ...

... et visiblement dans la bonne humeur. Il faut dire que les filles (Nathalie et Patricia) avaient créé l’ambiance en proposant un repas au resto, AV la visite.

Samedi, journée terroir et journée humour. Le matin, visite du Moulin de Hauville par le président de l'asso qui gère une grande partie du patrimoine de la Haye Routot.

C’est une merveille, surtout que ce moulin est le seul survivant des nombreuses installations du 13ème siècle. Son assistante, qui gère la petite boutique du moulin, est un phénomène à elle toute seule. Sa franchise, son esprit de dérision et son naturel crée une superbe ambiance. L’après midi sera un régal de convivialité. Monique est là, j’explose de bonheur, pas elle … !!

La théâtralisation de la cuisson du pain, dans le four, sera une merveille.

Le boulanger et son assistante nous feront du Courteline en nous plaçant quand il faut « Plus la brioche grossit, plus la baguette diminue », « les miches de la boulangère … », j’en passe et des meilleures. Puis ce fut au tour du président de l’asso (Le même que ce mâtin au moulin) qui nous raconte que le meilleur préservatif fut développé chez le sabotier car en livrant les deux sabots avec une ficelle courte entre les deux

ça empêchait la femme d’écarter les jambes (Excusez du peu) et donc … ! Pour finir, la femme du président, qui est une botaniste cultivée, veut nous nourrir avec des orties. C’est plein de protéines dit-elle. Berque, Berque, Berque !!!!

Vatteville la rue. Ancien port sur les bords de la Seine. Sur les murs extérieurs de l’église, une guide, docteur en architecture, nous fera découvrir des graphitis, de toutes beautés, qui retracent l’activité maritime du village.

Dans l’église, François nous chantera un extrait du requiem de … ? Ce fut très prenant même si l’acoustique ne s’y prêtait guère. Petit saut de puce et visite du Muséoseine à Caudebec en Caux. Beau rappel de l’Histoire des mascarets. Pour finir la journée, déplacement et visite de la ferme de la mare. Waouh, les fermières d’aujourd’hui (Celle qui nous fait visiter) ne sont plus à l’image des fermières d’AV. Guidés par cette belle fermière nous verrons les étables, les prairies et le local du four à pain qui porte sur sa façade, le décor de sa destination (table et chaise).

Au petit matin, une vache nous assourdit d’un meuglement important. Pour beaucoup d’entre nous, gens des villes, on ne comprend pas bien pourtant, pour la vache c’est clair, elle dit à tout le monde qu’elle a mis bas un petit veau et que visiblement il a du mal à se lever

La nature est vraiment belle. Ensuite, journée libre à Caudebec. Au gré des goûts de chacun, certains iront voir l’église et les sculptures coquines du porche, d’autres iront au resto, et d’autres à la chapelle Barre-y-va. Le soir, sur l’aire de C.Car de Heurteauville, Philippe nous racontera les premiers pas de Patricia sous la douche de son C.Car « Philippe y a un problème, je n’ai plus d’eau », « Y a pas de problème, c’est que tu as consommé toute l’eau », « Ah bon !!!!! ». Surfant sur la douche, notre comédienne Nathalie nous mimera avec force conviction le savonnage sous douche de Patricia. Cette même Patricia nous racontera sa rencontre, en basse Normandie, avec un restaurateur, qui cherchait une femme. Pour finir cette soirée très conviviale, Sylvain nous raconta pourquoi Toto était persuadé qu’il y avait 6 continents sur notre terre parce que sa mère disait « Pépé est incontinent », donc 5 + 1 = 6.

Matinée à Heurteauville, plein de choses à voir. Premièrement la grange dimière. Dépendante de l’Abbaye de Jumièges, elle servait à collecter la dime. 

La charpente du toit est à elle seule, une œuvre d’art. Ensuite, la tourbière. Sur un site protégé, le département a élaboré un circuit de visite pédagogique pour expliquer ce qu’est une tourbière. C’est super bien fait. Pour finir, la ferme « le Clos des Citôts » nous proposera des produits régionaux. Certains, plus mobiles que les autres, iront, à vélo, voir le four à chaux. Pour la région, cette installation, est exceptionnelle.

La fin du séjour approche, ainsi que la dernière visite et la dernière soirée.

Direction le château d’Etelan

Au milieu d’un parc verdoyant trône un château renaissance superbement restauré et mis en valeur. L’un des fils des défunts propriétaires, nous contera l’histoire de ce château et la chute d’un arbre qui faillit lui coûter la vie. A l’intérieur, la chapelle avec son plafond peint, est un joyau. Un peu plus loin, à l’autre extrémité du château, séquence nostalgie : Dans la plus belle chambre, trône un lit à baldaquin (Photo 4544) que le grand père de Philippe a réalisé. C’est une œuvre d’art, l’œuvre d’une vie. Le père de Philippe en a fait don au château il y a quelques années.

Tels des châtelains, nous souperons au château et comme tout a une fin, snif, snif et gros bisous.
Au revoir les amis, et à l’année prochaine pour une nouvelle découverte normande avec les mêmes organisateurs.

Serge POUPEL