RANDONNEE DANS LE GOLFE DU MORBIHAN :
du 24 Avril au 6 Mai 2023.
Ayant lu un peu vite la page d’accueil du Book de la rando, j’avais lu « Mort vivant » à la place de « Mor bihan ». De ce fait j’étais parti en me disant « Ils vont nous faire marcher vers les vampires, vers les secrets de la forêt de Brocéliande, vers les druides … » En fait, ce fut tout autre, nous avons cheminé (Galéré pour certains) le long de sentiers côtiers, plus beaux les uns que les autres en ne rencontrant, comme créatures d’un autre monde, que d’énormes poissons ou des champs d’étoiles de mer.
Pour la première fois, la rando s’étale sur 2 semaines et à « l’étranger ». Sur les panneaux on voit écrit, Troïad de .., Fétan, Gwenodenn de .. ? Quésaco ? En fait c’est du breton, Troïad veut dire circuit, Fétan veut dire Fontaine et Gwenodenn veut dire sentier. Fort de tout ce lexique nous partons le premier jour explorer la Ria Etel sur le Gwenodenn (Vous suivez !!!) arvor ! Bon, j’arrête le breton car ça me prend le chou (Fleur). En cours de route, nous croiserons la façade d’une grange, taguée d’un magnifique décor naturaliste mais surtout nous découvrirons les premières maisons bretonnes avec les pignons ou les angles en granit.
Nous découvrirons également, sur la plage, un cimetière à ciel ouvert d’étoiles de mer ...
... Et un champ côtier couvert d’orchidées sauvages. Un régal pour les yeux.
Ce soir, deuxième soirée du groupe, et deuxième pot. Ce jour, Marie Claire nous a invités à fêter son anniversaire. A l’heure prévue, je me dirige vers le C.Car de Kleber et Marie Claire et d’emblée quelque chose m’interpelle ! Kléber est en train de sortir un seau de sous son C.Car ! Intérieurement je me dis « Ah non, ce n’est pas le moment de vider tes eaux usées alors que tes invités arrivent !!! ». En fait c’est une toute autre démarche, Kléber nous a préparé un punch d’enfer dans un seau de 5l et, par une manœuvre de vider/remplir il approvisionne les récipients sur la table. La soirée sera d’une grande convivialité car (du rhum) il y en avait …. ! Ne manquait plus que la musique bretonne pour que l’on danse.
Le lendemain, Quiberon. Il pleut, ça va être moins bien ! Ce matin deux femmes à l’honneur : Marie Claire qui nous nargue avec son petit déj pantagruélique et Martine (La petite nouvelle) qui a assorti la couleur de sa polaire à son rouge à lèvres. Après cela, direction Beg Kongell (je traduis : Pointe de Conguel), nous croisons à notre G, l’institut de Thalasso de feu Louison Bobet et ensuite parcours sur le bord de côte et le vieux Quiberon. Après midi, visite de ce qui fait la Bretagne, les conserveries et une biscuiterie. Chantal, notre discrète GPS ambulante, se souvenant d’un péché mignon qu’elle s’était offert lors d’un précédent séjour, traverse la place du village en trombe, rentre dans la biscuiterie face à elle et achète un far Breton. Ce qui adviendra du far restera dans le domaine privé.
Qui pense Bretagne pense à la mer, à ses côtes et à ses îles, alors ce matin, sous un ciel peu clément (Non Maurice n’est pas un ciel), direction l’embarcadère de Quiberon pour aller sur l’ile de Houat. Dame météo ne nous fera pas de cadeau, il pleuvra presque toute la journée ...
... mais dans ce décor, ouaté et humide nous verrons une nature préservée et entendrons un coucou, ce qui fera dire à certains « Chant du coucou, amène temps doux ou chant du coucou le matin, monnaie le lendemain (Personnellement j’attends encore) ». Pour le repas du midi, sous la pluie et sous un arbre, nous avons eu boisson à volonté. Sur cette île, pour la première fois j’ai vécu un incident diplomatique. A la brasserie, en commandant un Coca Cola le serveur m’a dit « Ici monsieur, on commande un Breizh Cola …. ! », et ma réponse fut « Et je paie avec quoi ? », « Avec du Bizh, monsieur (C’est la monnaie locale de Vannes) », fallait savoir ! Dans l’église St Gildas, du village, j’ai compris l’attachement de la Bretagne à la mer, car au centre de la croisée des nefs, prône une jolie maquette de bateau.
A Locmariaquer on est au bout du bout Nord-Ouest du golfe. Sur notre sentier des têtes sculptées, dans le granit, à la meuleuse
L’histoire nous dit que c’est un ancien maquettiste automobile qui, durant le Covid, et parce qu’il ne voulait pas rester enfermé chez lui s’est découvert une passion pour la sculpture. Dans ce même coin, le témoignage d’une autre civilisation avec la présence des dolmens.
Sur le chemin du retour arrêt dans une magnifique chapelle de 1772.
Sainte Anne d’Auray, pour y aller il a fallu développer des trésors de galanteries tellement les mains des autres nous étaient nécessaires pour franchir les chemins boueux. Mais pour honorer St Anne la sainte patronne de la Bretagne, on ne pouvait pas faire moins.
En cours de route, vision sur un modèle de pigeonnier carré typiquement breton.
Derrière la basilique, un combat des chefs, Brigitte veut nous emmener très loin pour virer à G, alors que Chantal, qui n’est plus sur son circuit initial, pense que c’est maintenant qu’il faut tourner. Une bonne discussion arbitrée par Maurice et tout rentre dans l’ordre. Sur le parvis, du lieu Saint, lieu d’un énorme pardon annuel, cohabitent la basilique et un énorme mémorial dédié aux bretons mort pour la France en 14/18.
Ce jour, l’orage gronde et la pluie tombe fortement. Pour nous rendre vers Arradon, on attend un peu et puis c’est la délivrance, l’orage se déplace et nous permet de partir. En cours de route, vision sur un moulin à marée...
... et sur la chapelle de Penmern
Alors que l’on est sur le circuit du retour, l’impossible se produit. Alain se met à genoux devant Françoise et ...
lui renoue les lacets de sa chaussure.
Pour Françoise c’est un retour 40 ans en arrière le jour où, tout ému il lui a dit … !
Ensuite, la fête continue, ce soir c’est l’anniversaire de Claude et la soirée tartines, organisée par notre duo d’organisateurs. Pour la cohésion du groupe, c’est super mais heureusement qu’il y avait les tendelets car la pluie est revenue.
Ce 1er Mai, c’est jour de bonheur pour tout le monde. Sur WhatsApp je dégaine le premier avec un brin virtuel de Muguet, la réponse de tous formera un bouquet que l’on dédiera à … nos organisateurs. Durant le cheminement vers Larmor Baden, nous découvrirons, de superbes propriétés qui ont vue sur le golfe ...
Le premier aérodrome de Bretagne et des mangroves surprenantes.
Pour le repas du midi, un moules-frites moyen, ce n’était pas le bon mois pour les moules. Ensuite, Nadine nous fait un coup d’enfer, pour déclencher un portage, elle désolidarise la semelle d’une de ses chaussures et se déclare inapte à poursuivre la rando. C’est sans compter sur Chantal, qui, forte de ses années hospitalières, lui fera un pansement (Photo 4018), d’une rare efficacité, qui permettra à Nadine de rentrer.
Pour finir, après être passés au large de l’Ile Berder, qui nous est interdite, nous assisterons à la trempette des pieds de nos Naïades
Ce jour, après un départ rapide de l’aire des Iles, ce qui a empêché Gérard de faire du vélo, ballade vers Porzh Anna (Port Anna). Très jolis paysages sauf pour Nadine qui, ayant appliqué son plan B pour ses chaussures, constate qu’elles ne sont pas étanches. Au cours du cheminement nous constaterons que l’identification des maisons, dans les rues, est réalisée sur des ardoises décorées avec des motifs marins.
Ce jour, Vannes, plus grande ville du Golfe du Morbihan nous accueille. Dans cette ville fortifiée où l’eau vient au pied de sa porte d’entrée
Et nous découvrirons, avec une guide locale des maisons à pans de bois ...
... des jardins, un énorme lavoir, des remparts et des rues pavées.
Pour le retour à Séné, ligne de bus n°7 et là, on a frôlé l’incident. Pascal, accroché à la barre de maintien, déclenche l’arrêt du bus lors du prochain arrêt parce qu’il a appuyé sur le bouton de demande. Personne ne descendant, la conductrice redémarre, un peu vite peut être, toujours est il que c’est maintenant Alain qui s’accroche à la barre, écrase le bouton d’appel, et déclenche un nouvel arrêt. La conductrice du bus, très agréable, ne nous en tiendra pas rigueur.
Arzon, une petite marche où l’on perd notre serre fil mais où l’on visite notre second moulin à marée, transformé en musée
Ensuite on croisera une allée d’Arbres gigantesques
Ce jour, vendredi, journée calmos. La fatigue se fait sentir et seulement la moitié des effectifs part faire la rando du matin. Après midi, ballade touristique, pour certains, vers Port Navalo et Port Crousty.
Dernier jour, ça sent la fin et il pleut. Rando autour du château de Suscinio. Un décor de rêve pour faire la photo de groupe et pour Françoise qui, loupant un appui lors d’un passage délicat, inondera ses chaussures et ses mollets dans une eau pas très chaude et pleine de piranhas.
Après midi, une animation médiévale d’un niveau inégal, en fonction des lieux, mais d’un haut niveau sur la visite des extérieurs. La visite des intérieurs du château, présente des restaurations, trop 20ème siècle, même si c’est très bien fait.
Le soir, snif, snif ! Repas de clôture dans le domaine de la ferme de Suscinio où le groupe a longuement félicité nos trois chaperons à savoir Brigitte, Maurice et Chantal.
Au revoir les amis, et à l’année prochaine pour une nouvelle rando, avec les mêmes organisateurs.
Serge POUPEL